vendredi 16 février 2007

Les vagues à l’âme de mon ami “Crane”

On m’a dit que naviguer sur l’Atlantique en février, ce n’est pas de tout repos. La Méditerranée c’est un peu mieux, mais encore. Malgré le fait que mon palais flottant possède 4 stabilisateurs, il y a pas mal de houle, Réjean. Je n’ai aucune idée ce qu’est 1 ou 4 stabilisateurs mais à écouter le français « ti Jos connaissant » qui en parlait dans l’autobus, ça devrait nous empêcher d’avoir le mal de mer. Et bien « ti Jos », ça marche pas tes stabilisateurs… Depuis 2 jours j’ai le cœur sur le bord des lèvres, moi qui habituellement l’a sur la main.

François lui a déjà passé la journée d’hier avec son ami « Crane », manquant la rencontre avec Malaga, la séduisante. Il est resté étendu et assis toute la journée ayant été attaqué sournoisement par une gastro africaine. Le mouvement du bateau a su brasser chez lui de mauvais souvenirs. De tous ses soucis, il a fait le vide.




Systématiquement, avec ses jambes bioniques, François déclenche partout les alarmes



Ville andalouse par excellence, Malaga a changé de mains à plusieurs reprises au cours de son histoire, dû à sa localisation stratégique et son magnifique port naturel. Une des villes les plus méridionales de l’Espagne, elle est située à l’embouchure de la Méditerranée et de l’océan Atlantique, à deux pas de l’Afrique du Nord et des îles Baléares. Son passé romain et arabe a été préservé par 2 fabuleuses structures, le Castillo de Gibralfaro et la ville romaine d’Alcazaba.



Hier soir nous avons discuté quelques minutes avec notre personnel de bord. Par curiosité, j’ai demandé à la délicate Rizza, notre serveuse philippines de 27 ans, qu’elles étaient ses conditions de travail. Délégués syndicaux à vos barricades: elle travaille 12 heures par jour (de 6 à 22, avec une pause de 2 heures en avant-midi et 2 heures l’après-midi), 7 jours consécutifs du 7 janvier à la fin août 2007. En souriant elle nous dit qu’elle a congé de lunch, une fois tous les 30 jours. Son salaire : 1,000 euros par mois i.e. 1,600$ can. Petit calcul : 84 heures pour 400$ par semaine = 4.75$ de l’heure. Elle est consciente qu’elle ne gagne pas beaucoup en Europe, mais rajoute qu’aux Philippines, c’est un excellent salaire. Elle a un amoureux mais qui travaille sur un autre navire. Ça ne fait pas des enfants forts…



Demain nous accosterons à Savona, en Italie. Un autobus nous conduira à l’aéroport de Milan après 3 heures de route. Nous passerons la fin de la journée à visiter Milan. Le vol est prévu samedi matin à 7h00. Sur TV5 on a vu la tempête au Québec; grouillez vous de tout nettoyer avant qu’on arrive!

Avant de quitter le navire, je vais vous donner la liste des « moins » et des « plus» d’une croisière comme la nôtre :


Ce que je n’aime pas

Les frais cachés astronomique sur tout et sur rien

Le café médiocre. Même l’expresso a un goût quelconque

Les oreillers plats

Pas de wifi à bord

Les « %$ @ » de photographes très envahissants (13$ la photo 5x7)

Les documents en anglais parce que nous sommes nord-américains

Les bars fumeurs

Les annonces criardes au micro

Le bingo et les spectacles « matante » style « Théâtre des Variétés »


Ce que j’aime :

Les restaurants et buffets gratoss ouverts presque 24/24

Le nombre incroyable de salons et de bars où l'on peut se réfugier

La qualité et le choix de la bouffe (je pense que j’ai pris 10 lbs !)

Le service attentionné mais qui manque de sourire

La qualité du vin italien

La propreté en général (salle de bain, piscine, restaurant)

Le respect des horaires

Le service en 6 langues

TV5 et les nouvelles de Radio-Canada chaque jour


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